jeudi 10 février 2022
par  Francois Sauterey
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Le droit de vote des étrangers est une urgence démocratique

Les Français vont décider ce printemps du devenir de leur pays pour les cinq prochaines années, le temps du mandat du président de la République et des députés qu’ils vont élire. C’est pour les militants du droit de vote des étrangers un
moment important de leur combat. Ce combat c’est celui de la citoyenneté, qui ne se définit pas seulement à partir de la nationalité : c’est une manière de vivre ensemble sur le territoire de la cité.
Dans les villes, les quartiers, les habitants, quelle que soit leur nationalité, sont soumis aux mêmes règles et doivent toutes et tous pouvoir participer à la vie commune. Avec le collectif J’y suis j’y vote, nous avons voulu, dans ce numéro spécial de La Lettre de la citoyenneté, faire un point d’étape de ce combat : la situation à l’étranger, l’évolution des sondages d’opinion, le public concerné, les conséquences d’une extension à tous les étrangers de la possibilité de voter aux élections locales...
Rien ne permet aujourd’hui de penser que la situation sera débloquée durant la prochaine mandature mais des progrès récents à l’étranger comme en France nous laissent espérer une ouverture à moyen terme : la régression démocratique ressentie dans les nombreuses communes rurales qui ont vu des résidents britanniques, parfois conseillers communaux, être rayés des listes électorales après un référendum auquel ils n’avaient pu participer dans un pays qu’ils ont quitté depuis longtemps ; des évolutions récentes au Luxembourg, en Écosse et au Pays de Galles, dans plusieurs cantons suisses, et ce cadeau de Noël fait aux étrangers de New York par leur conseil municipal ; la mobilisation de plusieurs associations européennes réunies dans le réseau VRAR (Voting Rights for All Residents) ; l’évolution de l’opinion et des partis en France et dans d’autres pays européens...
Demain, c’est peut être au niveau de l’Union européenne qu’il y aura des évolutions. Des ressortissants de l’UE expatriés, ayant le droit de vote aux européennes et aux municipales depuis le traité de Maastricht, réclament une extension de leurs droits politiques. La situation dans les villes-régions, Berlin, Bruxelles, Hambourg, Vienne... est particulièrement anormale, les ressortissants européens ne pouvant voter qu’au niveau communal alors que les principales décisions concernant leur vie quotidienne se prennent à la région dans ces grandes métropoles.
L’extension à toutes les élections locales des droits politiques se fera inéluctablement et nous continuerons à militer pour que tous les étrangers soient concernés. C’est une évolution indispensable dans des pays qui se disent et se veulent des démocraties.

Bernard Delemotte
Christian Fabry


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